Depuis vingt ans, la présence dans les musées et les bibliothèques de biens culturels spoliés à des familles juives pendant la Seconde Guerre mondiale demeure un sujet sensible. 80 ans après les spoliations, la recherche de provenance progresse et il est possible de retrouver les propriétaires de ces œuvres et de les restituer à leurs ayants droit. L’État poursuit cette politique de réparation et de justice ; le ministère de la Culture et la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations (CIVS) facilitent ces recherches pour faire davantage encore la lumière sur le parcours des œuvres..
Toutes les institutions patrimoniales peuvent être confrontées à cette question : les musées dépositaires d’œuvres « Musées nationaux récupération » (MNR), mais plus largement l’ensemble des musées, de tous statuts, qui peuvent détenir dans leurs collections des œuvres qui se révèlent avoir un parcours douteux, ou encore les bibliothèques publiques qui ont, elles aussi, reçu, ou acheté, des livres spoliés. Il appartient à ces institutions de préserver ces œuvres, de faire, dans la mesure du possible, la lumière sur leur provenance et de répondre à toute sollicitation extérieure, notamment de la part des familles spoliées.
Cette formation a pour but de présenter, aux professionnels des musées et des bibliothèques, comme aux responsables administratifs et culturels de l’État, des collectivités territoriales ou du secteur privé, les grands enjeux politiques de la recherche et de la restitution, les méthodes de la recherche de provenance, les obligations de mise en valeur et de présentation de ces œuvres au public. Elle vise à aider les professionnels à gérer au mieux ces œuvres et à traiter cette question qui fédère de nombreux interlocuteurs (ministère de la Culture et autres institutions, familles et ayants droit, chercheurs, avocats, presse etc.).